Historique de Bertone Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

De 1966 à 1968, la Carrosserie Bertone connaît une période de développement exceptionnelle; de 13.000 carrosseries en 1966 elle passe à 29.500 en 1968, ce qui représente une augmentation moyenne de la production arrivant au taux fantastique de 40% par an. L'explication de cette augmentation est à chercher dans le succès extraordinaire qu'obtient la Spider Fiat 850 sur le marché des Etats-Unis. Ce joli cabriolet dont les formes sont très typiques des années 60, a été dessiné par Giorgetto Giugiaro. Le véhicule a connu 2 époques : la première avec des phares profilés et un petit moteur 4 cylindres de 843 cm3 développant 49 cv à 6200 tours, la seconde avec un moteur plus vif (903 cm3, 52 cv à 6500 tours) mais des optiques droits, plus conventionnels (comme sur la photo ci-contre).

En 1968, Bertone produit 120 Spiders par jour et presque 90% sont destinés aux marché américain. Le Spider Fiat 850 devient la voiture italienne la plus vendue aux Etats-Unis.

En même temps que cette production de moyenne série, Bertone construit en petites séries d'autres voitures de prestige, parmi lesquelles ressortent les Lamborghini Marzal, Espada et Miura.

En 1967, la Lamborghini Marzal surprend par ses lignes futuristes, avec des portes vitrées à ouverture " papillon ". Son moteur également, un 6 cylindres de deux litres développant 175 ch, placé transversalement en léger porte-à-faux arrière pour dégager 4 vraies places à l'image d'une berline et l'accessibilité qui va avec. Si le design de la voiture paraît audacieux, il l'est moins par le traitement des volumes que par celui des surfaces. La Marzal offre un habitacle baigné de lumière grâce à l'exceptionnelle ampleur de ses surfaces transparentes. L'accès aux quatre places se fait par deux larges portes papillon entièrement vitrées, tandis que le toit est entièrement translucide. Habillé de cuir argenté, l'intérieur est décoré de motifs hexagonaux récurrents, qui colonisent la planche de bord et la console, tout comme les jalousies, qui font office de lunette arrière. Extraordinaire vitrine du génie de Bertone comme de celui de Lamborghini, la Marzal sera abondamment présentée dans de nombreux salons et manifestations. Elle fera notamment l'ouverture du Grand Prix de Monaco le 7 mai 1967 avec le couple princier à bord - et Rainier au volant. Une fois prises en compte les contraintes de production, la Lamborghini Marzal donnera naissance à l'Espada. Recentrée vers le haut de gamme, celle-ci recevra le V12 placé à l'avant.

En 1968, la Lamborghini Espada montre si besoin est qu'esthétique et robustesse peuvent se conjuguer sans nuisance. L'Espada 400 GT est présentée au salon de Genève de 1968. Si elle adopte une architecture conventionnelle à moteur avant, elle propose un concept nouveau de vraie GT à quatre places. En somme, une familiale de grand luxe roulant à 250 km/h, et révélant le charme dense d'un V12 de 350 ch.

 

 

 

 

Aficionado de tauromachie, la finesse de la ligne de la Lamborghini Miura, alliée à la robustesse de ses 350 cv, rappelle la noblesse du célèbre taureau (tant redouté des maestro) dont la Miura tire son nom. La Miura a une ligne vraiment sensationnelle, elle est très basse, très large, et ses galbes sont comme écrasés à l'horizontal sans aucun appendice aérodynamique. De nombreux détails arrêtent l'œil comme ces cils qui ourlent les phares ou l'instrumentation digne d'un James Bond. Avec cette voiture, Lamborghini lance une légende, un vrai phénomène destiné à laisser une trace indélébile dans l'histoire de l'automobile. L'architecture de la Miura est original avec un V12 (4 litres, 4 arbres à cames en tête, 350 cv) placé transversalement au centre. La Miura connaîtra, en fait, trois versions. La P 400, la première, est la plus belle avec ses longs cils sur ses yeux de velours. Elle sera suivie de la P 400 S, puis de la SV, dont le V12 développe 385 ch en 1971. Nous devons ce bijou d'automobile, au crayon magique de Marcello Gandini, un jeune talent d'à peine 27 ans. Marcello Gandini devient le nouveau responsable du style chez Bertone, Giorgetto Giugiaro étant partit chez Ghia en 1965 avant de fonder sa propre entreprise, Ital-Design EN 1968. Petite anecdote : Johnny Hallyday possédera une Miura qu'il pliera sur la Nationale 7...



Dernière mise à jour : ( 27-02-2008 )
 
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