La Lamborghini Urraco P250 est présentée au salon de Turin en octobre 1970, l'accueil que lui réserve le public laisse présager une longue carrière. Il est vrai que l'on a affaire à une vraie Lamborghini, aguichante, agressive et innovante, au confort tout aussi soigné que la ligne (que l'on doit au crayon de Marcello Gandini). Elle est équipé d'une mécanique impressionnante (moteur central V8, 2462 cm3, 220 cv et 4 double-carbus Weber inversés).

Comme pour la Miura de 1968, la Lamborghini Urraco (dont les lames arrières évoquent graphiquement la Miura) emprunte son nom à une race de taureaux de combat (pied de nez à Ferrari et a son cheval cabré). Elle présente une ligne toute en finesse et élégante, sportive familiale, compacte, à moteur central tout en offrant un habitacle pour 2+2 personnes. La " Lambo " devient ainsi une auto plus polyvalente, à même de concurrencer la Porsche 911 ou la Ferrari 308 GT4 (encore dans les cartons chez Ferrari). Malheureusement pour elle, sa commercialisation est retardée par les difficultés de trésorerie que connaît le groupe Lamborghini. Finalement, L'Urraco n'entre en production qu'à partir du second semestre 1972. Elle est ensuite handicapée par un prix trop élevé et des performances en deçà des espérances. L'échec commercial est, dés lors, inévitable. Après quelques essais infructueux de variantes et de transformations plus ou moins réussies (P200, P300, Silhouette), l'Urraco tire sa révérence et disparaît du catalogue Lamborghini en 1979.

Au tableau des nouveautés des seventies, on trouve également la Maserati Quattroporte II et la surtout la fabuleuse, merveilleuse, Maserati Khamsin, au nom teinté de douceur orientale.

Les années 70 connaissent l'apogée des formes en coin aux lignes tendues. Fin 1972 commence la production de la Fiat X1/9, la première voiture Fiat à moteur central. L'accueil enthousiaste que la presse spécialisée et le public lui réservent, laisse présager pour cette voiture un succès au moins égal à celui qu'a su remporter le 850 Spider. Le seul reproche fait à la voiture concerne sa puissance limitée par son petit 1300 cm3 issue de la Fiat 128 rallye.

Suite au succès remporté par le prototype de 1971, à partir de 1973, la Lamborghini Countach LP 400 est produite en très petite série. Ce futuriste essai de style est destiné à succéder à la Miura. Ses lignes sont signées par Marcello Gandini, toujours à la tête du style chez Bertone.

A partir de 1978, avec la LP 400 S, les divers appendices ajoutés à la proue comme à la poupe, ainsi que les ailes gonflées, vont dénaturer la beauté originelle de la voiture. Viendront ensuite la LP 500 S de 4,7 litres en 1982 et la Quattrovalvole trois ans plus tard (5,2 litres et quatre soupapes par cylindre), un monstre de 455 ch et 51 mkg de couple roulant à près de 300 km/h. La Lamborghini Countach rencontrera un franc succès et sauvera Lamborghini de la faillite en étant produite pendant 17 ans.